La Covid-19 a touché de plein fouet l’économie française. Le secteur de l’immobilier n’a pas été épargné avec des transactions en recul par rapport à 2019. Cette diminution est essentiellement liée au confinement qui a limité les activités et retardé ventes et achats. Mais le marché de l’immobilier se maintient malgré la situation… en tout cas pour le moment.
Peu de conséquences sur les prix à court terme
L’immobilier a su résister à la crise dans un premier temps. En juin, les prix ont même augmenté de 0,4 % sur l’ensemble du territoire français. Dans certaines grandes villes, notamment à Lyon, l’immobilier neuf a subi une forte hausse. En cause, un manque d’offre lié à la pause créée par le confinement et les élections municipales.
À l’inverse, la demande, elle, est à la hausse. Le confinement a donné envie à de nombreux ménages de déménager. Ils surveillent donc les annonces immobilières. Selon une récente enquête Ipsos, 49 % des personnes interrogées souhaitent un logement plus grand et 52 % avec un extérieur. Si vous envisagez de vendre un bien, c’est donc le bon moment.
Une baisse des prix attendue sur le long terme ?
Les spécialistes s’attendent cependant à des effets sur le plus long terme. En effet, la crise économique et le chômage devraient impacter le pouvoir d’achat des ménages et donc les demandes d’ici quelques mois. Certaines villes sont plus touchées que d’autres. Ainsi, le marché de l’immobilier à Lille semble déjà subir quelques effets. On note une forte augmentation des mensualités de crédit immobilier et donc une forte perte du pouvoir d’achat, ce qui peut décourager d’éventuels acheteurs.
Certains experts s’attendent à des baisses de prix jusqu’à 10 % selon les régions. D’autres parlent de seulement 2,5 %. Ces variations dépendent bien entendu de la situation du logement. L’immobilier à Paris devrait, par exemple, être moins touché, car il est particulièrement solide. Si vous avez pour projet d’acheter, ne vous précipitez donc pas.
Les emprunts immobiliers en augmentation
Alors que 2019 marquait un record en termes de taux de crédit immobilier faible, 2020 annonçait, dès le début, un rééquilibrage. Le taux moyen d’emprunt sur 20 ans est ainsi passé de 1,1 à 1,35 %.
Cela reste raisonnable, mais la tendance est clairement à la hausse, même si celle-ci devrait être progressive. Les taux ont par exemple augmenté de 0,7 % dans l’immobilier à Nantes. En cas d’emprunt, il peut donc s’avérer intéressant de ne pas trop tarder.