En demandant à son patient de réduire certains lipides de son alimentation, le médecin espère obtenir une baisse du mauvais cholestérol. Explications.
HDL et LDL
Pour parler concrètement à leurs patients, les nutritionnistes ont pris l’habitude de distinguer le mauvais du bon cholestérol. Si le problème est bien sûr plus complexe, la méthode prouve néanmoins son efficacité.
Il faut savoir que le cholestérol est un corps gras indispensable au fonctionnement de l’organisme. D’origine alimentaire, il entre dans la constitution des membranes cellulaires et de certaines hormones. Il est ainsi transporté dans le sang où il est synthétisé par certaines protéines pour former les lipoprotéines.
- Les lipoprotéines de haute densité (high density lipoproteins – HDL) forment le bon cholestérol.
- Les lipoprotéines de faible densité (low density lipoproteins – LDL) forment le mauvais cholestérol.
À l’origine des maladies cardiovasculaires
Ce degré de densité d’assimilation va servir de curseur pour définir le « bon » ou le « mauvais » cholestérol. Le bon cholestérol (HDL) collecte le cholestérol présent dans le sang pour le véhiculer jusqu’au foie, où il est éliminé. À l’inverse, le mauvais cholestérol (LDL) reste stocké sur les artères. Voilà pourquoi l’on dit que le bon cholestérol est protecteur contre les maladies cardiovasculaires, quand le mauvais cholestérol peut les provoquer.
Qu’est-ce que l’hypercholestérolémie ?
Pour détecter l’excès de cholestérol, on procède à un bilan lipidique par une prise de sang. Cette cholestérolémie permet de faire un point sur le taux de cholestérol total, mais aussi sur le rapport HDL/LDL. L’objectif étant de déceler une potentielle hypercholestérolémie (taux excessif de mauvais cholestérol), avec les risques d’accident vasculaire engendrés.
Le résultat est considéré comme normal lorsque :
- Le HDL > 0,40 g/litre ;
- Le LDL
La thérapie contre l’excès de LDL-cholestérol dépend de plusieurs facteurs combinés (l’âge, la présence d’hypertension, le diabète…). Généralement, une prise en charge s’impose.
Acides gras saturés et acides gras insaturés
Il faudra réduire les acides gras saturés, à savoir les graisses d’origine animale (viandes, œufs, laitages), les plats industrialisés et les viennoiseries. On privilégiera les acides gras insaturés qui régulent le cholestérol total et le cholestérol LDL, tout en préservant le cholestérol HDL. Convenablement dosés, huiles végétales, fruits secs oléagineux et autres poissons gras des mers froides sont excellents pour la santé !
Il s’agit en somme d’opter pour un mode de vie propice à éviter l’excès de LDL-cholestérol. Une alimentation saine, passant par des fruits et légumes frais et la pratique régulière d’un sport, y contribue grandement. Les spécialistes conseillent aussi de modérer la consommation d’alcool et de sel, et de supprimer le tabac.