D’un point de vue médical, l’hyperacousie est considérée comme un trouble de l’audition. Il s’agit d’une hypersensibilité aux sons. Ce trouble est à la fois gênant et douloureux. Il nécessite une véritable prise en charge. En effet, il faut à la fois réduire ses effets et surtout, éviter que ce trouble ne se développe davantage. Alors, comment se manifeste et comment se traite l’hyperacousie ? Zoom sur ce trouble méconnu.
Comment se manifeste l’hyperacousie ?
Comme son nom l’indique, l’hyperacousie est le fait de percevoir les sons de manière augmentée. Autrement dit, il s’agit d’une hypersensibilité aux sons. Mais attention, il s’agit d’un véritable trouble de l’audition. On ne doit donc pas le confondre avec la sensibilité aux bruits environnants. En effet, chacun est plus ou moins sensibles aux bruits du quotidien.
Mais dans le cas de l’hyperacousie, les sons sont à la fois gênants, insupportables et parfois, douloureux. Elle s’oppose clairement à l’hypoacousie qui se définit par une véritable baisse de l’audition.
L’hyperacousie peut être :
- Bilatérale : elle concerne alors les deux oreilles.
- Unilatérale : elle ne concerne qu’une oreille.
- Elle peut être plus ou moins importante en fonction des individus touchés.
Si l’hyperacousie peut être un trouble isolé, il s’accompagne bien souvent d’autres symptômes comme des acouphènes ou des migraines. D’ailleurs, 40% des personnes souffrant d’acouphènes sont également touchées par l’hyperacousie. Dans ce cas, il est indispensable de porter une aide auditive telle qu’un appareil auditif Signia.
Quelles sont les causes de l’hyperacousie ?
L’un des problèmes majeurs de ce trouble est que les causes de l’hyperacousie ne sont pas toutes connues. C’est un problème plutôt mal compris. Cependant, on connaît quelques causes :
- Les chocs émotionnels liés au stress post-traumatique.
- La vieillesse et la dégradation naturelle des organes.
- Les traumatismes auditifs comme le fait de s’exposer à des sons trop forts.
- Une paralysie faciale.
- Un traumatisme crânien car les chocs causent des dommages dans le cerveau et au niveau des nerfs.
- L’autisme.
- La prise de certains médicaments comme les substances qui altèrent les fonctions sensorielles et auditives.
Y a-t-il des risques de complication ?
Lorsque l’on souffre d’hyperacousie, les conséquences peuvent être variables en fonction des cas. Cependant, il est indéniable que ce trouble a un impact négatif sur la vie quotidienne.
En premier lieu, l’hyperacousie peut cause des douleurs et des gênes auditives. Cela peut mener à une détresse psychologique et à un repli sur soi-même. En effet, pour éviter les bruits du quotidien, une personne peut s’auto-préserver, c’est-à-dire s’isoler pour éviter les douleurs.
Le problème est que l’isolement est une stratégie d’évitement qui peut, de manière contre-intuitive, favoriser l’hyperacousie. En effet, le cerveau va assimiler l’absence de bruit comme s’il s’agissait d’une perte auditive. Il va donc compenser en augmentant la perception des sons.
Dans les cas les plus graves, l’hyperacousie peut conduire à la dépression. Aussi, pour éviter tout risque de complication, il est indispensable de se faire appareiller auprès de son prothésiste. On peut notamment se tourner vers un appareil auditif Phonak, une marque adaptée à de nombreux troubles auditifs.
Comment diagnostiquer l’hyperacousie ?
Pour savoir si l’on souffre d’hyperacousie, il est indispensable de prendre rendez-vous chez un ORL. En effet, c’est le seul professionnel de la santé qui peut réaliser un diagnostic et un bilan complet.
Comment traiter l’hyperacousie ?
La prise en charge de l’hyperacousie dépend de la gravité du trouble et surtout, du diagnostic réalisé chez l’ORL. De manière générale, il faut à la fois consulter à ORL, un audioprothésiste, mais aussi un psychologue.
Quand l’hyperacousie est diagnostiquée de manière précoce, le port de bruiteurs, sous la forme d’un appareil auditif invisible est recommandé. Ce dispositif permet d’adoucir certains sons. La guérison est d’ailleurs possible sous 6 à 8 mois, en fonction du diagnostic.
Dans les cas où l’hyperacousie est particulièrement développée et diagnostiquée tardivement, la prise en charge demandera à la fois les compétences d’un audioprothésiste, mais aussi d’un psychologue.
On peut notamment suivre des thérapies cognitives et comportementales ou des séances de sophrologie pour lutter contre l’isolement et l’état dépressif que peut engendrer l’hyperacousie.
L’hyperacousie est donc un trouble qui n’est pas plus facile à vivre que l’hypoacousie ou la surdité. Il peut isoler les personnes concernées et faire souffrir son environnement et ses proches. Il est donc indispensable de se faire suivre par un ORL et se faire appareiller chez un audioprothésiste.